Les faillis et leur devenir. Comment survivre à la faillite à la Belle Epoque ?

Journée d’étude

La « Belle Epoque » des années 1895-1914 est marquées par une croissance économique soutenue et par un progrès technologique constant, qu’accompagne une amélioration sensible des conditions sociales. Pourtant, cette « Belle Epoque » n’est pas rose pour tout le monde, et s’apparente pour bon nombre de ses contemporains à une lutte pour la survie. La faillite est une menace constante pour les indépendants et les petits entrepreneurs, pris entre leurs concurrents et leurs créanciers et à la merci d’un coup du sort ou de l’effondrement de leur propre crédit.

Sur base des investigations menées avec des étudiants de master dans le cadre du séminaire d’histoire de la période contemporaine, cette journée se penchera sur le sort d’une vingtaine de ces faillis, qui ont en commun d’avoir vu leur cas traité par le tribunal de commerce de Namur à la charnière des 19^e et 20^e siècles. Nous nous interrogerons sur la manière dont ils ont personnellement vécu et tenté de surmonter l’épreuve que leur propre faillite professionnelle a constitué pour leur existence et celle de leurs proches. Nous examinerons également comment ouvrir la perspective à partir de ces cas individuels vers des réflexions plus larges sur les questions de la dette, de l’échec, de la honte et du déclassement social.

Programme

10h45 : Accueil

11h : Emmanuel Debruyne, « Les faillis et leur devenir : portrait de groupe d’une population discrète et bigarrée »

11h30 : Gauthier Godart et Elise Rezsöhazy, « Les faillis et leur devenir : considérations méthodologiques »

12h : Commentaires de Paul Servais (UCLouvain), Annalisa Casini (UCLouvain) et Mischa Suter (Universität Basel).

13h – 14h : lunch (sandwichs).

14h : Mischa Suter : “The Social Life of Debt: Cultural Perspectives on the History of Bankruptcy”

14h45 : Table-ronde et interventions des étudiants.

15h45 : Conclusion et clôture